La Neurobic
Si les routines endorment le cerveau avide de nouveautés, La Neurobic est là pour le réveiller. Le cerveau est le contraire de tout ce qui nous entoure, particulièrement les nouvelles technologies. En effet, plus on se sert de notre cerveau, moins il s’use…
Un nouveau mode de vie, ludique et sensuel, qui stimule les neurones. Développée par Lawrence C. Katz, un professeur de neurobiologie au Centre médical de l’université Duke en Caroline du Nord, États-Unis, La Neurobic peut s’exercer à tout moment de la journée, seul ou en famille, avec les amis et même au travail…
Nous connaissons tous la chanson : comment il s’appelle déjà, l’acteur qui interprète James Bond ? Ou encore un matin, voilà que nous nous rendons compte que nous avons oublié l’essentiel du texte lu la veille… Si de tels oublis sont courants, surtout à partir de 40 ans, ce n’est pas une raison pour se laisser aller, au contraire. Nos habitudes et nos heures passées devant les petits écrans empêcheraient nos neurones de développer tous leurs atouts.
En regardant la télévision ou en surfant sur Internet, les informations ne nous parviennent qu’à travers le sens de la vue, éventuellement, mais de manière fort éloignée, par ceux de l’ouïe et du toucher du clavier ou de la souris électronique. Le goût et l’odorat, réputés plus efficaces pour stimuler la mémoire, demeurent inutilisés.
La Neurobic crée volontairement des évènements inattendus pour stimuler l’activité cérébrale en mobilisant les cinq sens et surtout l’émotionnel.
Basée sur des découvertes récentes en matière de neurologie, la neurobic est une nouvelle forme d’exercices pour garder son cerveau agile et en bonne santé. Le déclin mental n'est pas seulement dû à la mort des neurones, mais aussi à la raréfaction du nombre et de la complexité des dendrites, ces ramifications des cellules nerveuses qui reçoivent et transmettent l’information. De récents travaux scientifiques ont démontré que les dendrites pouvaient croître à tout âge.
La Neurobic force les cellules nerveuses à produire des nutriments naturels appelés "neurotrophines", qui peuvent augmenter de façon spectaculaire la taille et la complexité des dendrites, souligne Lawrence C. Katz, qui a travaillé essentiellement avec les associations créées dans le cerveau grâce aux sens rarement utilisés. Par exemple, pour mieux retenir le nom d’une personne qu’on vous présente, il conseille de retenir le contact de sa main : molle ? moite ? ferme ? Ou de sentir son odeur, tâche plus difficile. Les cinq sens, aidés de l’émotionnel, constituent l’origine des associations d’idées qui vont permettre la mémorisation. Chacun des cinq sens réfère à ses propres régions dans le cortex.
Les connexions liées au toucher et à l’odorat sont ainsi rassemblées dans des zones différentes de celles des autres sens. L’hippocampe décide quelles informations vont être placées dans la mémoire à long terme. On suppose que la décision de l’hippocampe de stocker un souvenir dépend de deux facteurs, selon que l’information implique une empreinte émotionnelle ou qu’elle se rapporte à quelque chose que nous connaissons déjà. Le cerveau fera donc davantage d’associations si nous nous servons d’un maximum de sens.